Si elle n’est pas en mesure de planifier efficacement sa production, une entreprise, quelle que soit sa taille, se retrouvera en difficulté. Or, avec la pléthore de ressources et de processus à gérer, cette tâche s’avère particulièrement complexe. Néanmoins, il est possible de l’optimiser en se dotant de bons outils comme le MRP ou encore l’ERP. Découvrez comment faciliter votre planification de production dans la suite de cet article.
Qu’est-ce que la planification de production ?
La planification de production est l’une des principales méthodes utilisées en gestion de production avec l’ordonnancement. Elle consiste à allouer des matières premières, des ressources et des processus à la fabrication de produits. L’objectif est de maximiser l’efficacité du processus de fabrication en faisant concorder vos besoins avec les ressources disponibles. De cette manière, vous pourrez exécuter vos commandes sans interruption et sans retard.
Grâce à une bonne planification, vous serez en mesure de :
- Faire baisser vos coûts de main-d’œuvre grâce à la suppression des pertes de temps et à l’optimisation du déroulement des opérations ;
- Éviter le surstock et diminuer les coûts liés au stockage en réduisant la nécessité de détenir des stocks de sécurité ;
- Accroître l’efficacité de l’utilisation des équipements ;
- Améliorer la ponctualité des livraisons.
Par ailleurs, une planification de production efficace vous aidera à faire face à plusieurs défis de taille auxquels sont confrontées toutes les entreprises à l’heure actuelle. On peut par exemple mentionner les pénuries de matières premières, l’intensification de la concurrence et le raccourcissement des délais de livraison souhaités par les consommateurs.
Alors que la planification se rapporte essentiellement à l’aspect organisationnel, l’ordonnancement concerne l’organisation stratégique des tâches du processus de production. Il vise à hiérarchiser les tâches et les ordres de fabrication en fonction des contraintes techniques, de temps ou encore de capacité. S’il est efficace, l’ordonnancement vous permettra d’optimiser les flux et les lignes de fabrication. Ainsi, vous aurez l’assurance que vos produits seront fabriqués dans les délais impartis et dans les bonnes quantités. De leur côté, vos coûts de production seront amoindris.
Quels sont les 3 niveaux de planification de production ?
Une planification de production maîtrisée est déterminante pour la pérennité de votre entreprise. En revanche, si elle est négligée, cette activité donne lieu à toutes sortes de problèmes. Ces derniers peuvent être imperceptibles au début.
Cependant, ils tendent à s’aggraver avec le temps, entraînant ainsi des goulots d’étranglement dans le processus de production. On entend par là des blocages qui peuvent affecter différents niveaux de la chaîne de production et ralentir considérablement les flux de production. Les effets des goulots d’étranglement touchent l’ensemble de votre entreprise :
- Les retards de livraison sont susceptibles de provoquer la frustration de vos clients, ce qui nuit à leur fidélisation ;
- Vos employés seront contraints de fournir plus d’efforts pour suivre le rythme, ce qui peut occasionner chez eux un important stress et les décourager.
Pour éviter de tels problèmes, vous devez absolument bien planifier votre production. Cela implique d’agir à plusieurs niveaux en prenant en compte les prévisions de vente et les quantités à produire.
Niveau 1 : le Plan Industriel et Commercial (PIC)
Le PIC est une représentation des futures activités de production et vente des produits fabriqués. Il fournit une vision prévisionnelle de la demande sur un horizon de 2 à 3 ans. Ce plan stratégique doit être élaboré par une équipe pluridisciplinaire qui comporte un(e) responsable commercial(e), un(e) responsable logistique, un(e) DAF, un(e) responsable technique, un(e) responsable administratif, un(e) responsable juridique et un(e) responsable de production.
Il contribue à la prise de décision à long terme concernant la gestion des ressources dans leur intégralité : la main-d’œuvre, les équipements de production, la capacité de stockage, la capacité de transport, etc. Par ailleurs, le PIC aide à faire concorder les ressources avec les moyens financiers et les objectifs de vente. Étant donné qu’il repose sur une vision prévisionnelle, ce plan doit être mis à jour tous les 2 ou 3 mois.
Le PIC se caractérise par la nature des données qu’il comporte. Au lieu de traiter les produits individuellement ou par références finales, il les classe par familles. Il sert ainsi à établir des prévisions de vente par famille de produits. Le PIC permet par ailleurs de prendre en compte les nouvelles opportunités commerciales identifiées grâce aux études de marché, d’étudier l’évolution des différentes ressources, d’évaluer les besoins matériels, financiers et humains ainsi que de planifier les futurs investissements.
Le PIC fournit des données chiffrées qui seront intégrées dans différents plans comme le plan d’approvisionnement, le plan financier, le plan de recrutement ou encore le Plan Directeur de Production. Ce dernier constitue d’ailleurs le second niveau de la planification de production.
Niveau 2 : le Plan Directeur de Production (PDP)
Alors que le PIC permet de planifier la production par famille de produits, le Plan Directeur de Production se focalise sur les produits finis. Procurant ainsi une vision à moyen terme, il est davantage représentatif de la production.
Le PDP sert essentiellement à équilibrer les stocks et les charges afin de suivre l’évolution des ventes en la comparant avec les prévisions du PIC. Il fait l’objet d’une mise à jour hebdomadaire.
Le PDP constitue la première étape du calcul des besoins. Il permet en effet de déterminer la demande par produits finis. Si les prévisions se révèlent justes, les besoins bruts qui y sont exprimés seront principalement constitués de commandes fermes.
En somme, le PDP aide à définir les besoins bruts et à déterminer leurs dates réelles sur l’horizon de planification. Il permet aussi de calculer les besoins nets, soit les quantités réelles de produits finis à fabriquer dans le cas où les besoins bruts ne pourraient pas être totalement couverts par les stocks disponibles. En outre, il contribue à la mise en place d’une politique de stocks basée sur les données de planification.
Niveau 3 : le Plan de Charge (PDC)
Le PDC permet de confronter le taux de mobilisation des ressources réelles avec ce qui a été prévu. Il s’agit d’un outil de pilotage des ateliers qui aide à créer des plannings de fabrication. Ces derniers sont établis sur un horizon encore plus court par rapport à celui du PDP.
Le PDC renferme des informations détaillées concernant la nature des composants à fabriquer et leurs quantités ainsi que sur les dates de lancement et de livraison. Il fait l’objet d’une mise à jour quotidienne.
Le PDC détermine l’adéquation entre la quantité de travail à effectuer et la capacité nominale des ressources de production. Si cette capacité est dépassée, il est possible de transférer une partie des tâches à réaliser sur des périodes moins remplies. Une autre option consiste à accroître la capacité de certaines ressources en recrutant par exemple du personnel ou en se procurant de nouveaux équipements. Dernière alternative, sous-traiter une partie de la production ou uniquement les opérations peu critiques.
Comment faire de la planification de production ?
Une planification de production efficace repose avant tout sur plusieurs aspects, à savoir :
- La prévision des attentes du marché établie à partir de données historiques, des tendances ou encore des commandes passées ;
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- Un contrôle rigoureux des stocks ;
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- La gestion de la disponibilité des équipements et des Ressources Humaines (RH) ;
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- La standardisation des étapes et des temps de production ;
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- L’analyse des risques.
Elle s’appuie également sur des outils performants. De nombreux fabricants utilisent encore des feuilles de calcul sur Microsoft Excel pour gérer et planifier leur production. Cette solution présente toutefois des inconvénients. Non seulement travailler sur des feuilles de calcul peut s’avérer chronophage, mais cela augmente aussi le risque d’erreur. De plus, celles-ci sont susceptibles d’occasionner des retards étant donné que leur mise à jour ne se fait pas automatiquement.
Effectivement, les feuilles de calcul sur Excel constituent une option accessible pour planifier la production, mais elles sont peu efficaces. Il vaut donc mieux se tourner vers un logiciel comme un MRP ou un ERP.
1. Appuyez-vous sur un MRP ou un logiciel ERP
Le MRP (Materials Resources Planning) et l’ERP (Enterprise Resource Planning) sont les outils phares de la planification de production. Le premier de ces logiciels de gestion de production permet aux fabricants de calculer avec précision leurs besoins en matériaux avec les quantités requises et de déterminer le moment où ils seront nécessaires. On parle aussi de logiciel GPAO (Gestion de la production assistée par ordinateur). Pour sa part, l’ERP est un logiciel qui regroupe plusieurs modules destinés à prendre en charge la gestion d’une entreprise dans sa globalité. Ce dernier inclut un module MRP.
Alors que le MRP est spécifiquement focalisé sur les processus de fabrication, l’ERP couvre l’ensemble des processus opérationnels. Étant donné que ces 2 outils se valent, vous devrez faire un choix en fonction de vos besoins. S’il n’y a que votre gestion de production qui vous pose problème, un outil MRP peut vous suffire. En revanche, si vous souhaitez un logiciel qui vous permettra de centraliser l’ensemble de votre gestion d’entreprise, un ERP vous conviendra mieux.
Un exemple de logiciel ERP : Sage X3
2. Identifiez les goulots d’étranglement et optimisez votre réapprovisionnement
Que vous optiez pour un MRP ou un ERP, votre outil vous permettra de développer une vision à 360° de votre processus de production. Vous pourrez ainsi identifier les goulots d’étranglement qui le ralentissent et faciliter votre suivi de production. Par ailleurs, vous aurez la possibilité de mettre en place des mesures pour éviter la réapparition de ces blocages. Un logiciel de planification de production vous aidera donc à garder le contrôle de vos ateliers. Le temps et les ressources qu’il permettra d’économiser pourront être alloués à d’autres activités.
Par ailleurs, grâce à un MRP ou à un ERP, vous serez en mesure d’organiser votre réapprovisionnement de façon à éviter un arrêt de la production par manque d’équipement ou de matières premières. En effet, votre outil vous permettra de suivre vos stocks en temps réel, ce qui facilite leur renouvellement. D’ailleurs, il peut effectuer automatiquement le réapprovisionnement ou envoyer un rappel à votre responsable des achats lorsqu’il est temps de réapprovisionner des articles.
3. Adaptez votre cadence et les compétences de votre atelier
Une planification de production efficace passe aussi par l’adoption de plusieurs bonnes pratiques. Ne produisez pas à plein régime en permanence. Certes, vous souhaitez sûrement exploiter le temps de manière optimale pour éviter tout retard. Toutefois, il est crucial de prévoir une certaine marge pour faire face aux imprévus et aux changements susceptibles de se présenter.
D’autre part, faites le point avec votre équipe de production sur ses besoins en termes d’outils, de formation, de recrutement et de repos. Le capital humain est en effet un facteur essentiel de la planification de production. Il est logique de consulter vos employés concernant leurs besoins en matière d’outils et de formation étant donné qu’ils sont les premiers acteurs de la production. Ils sont aussi les mieux placés pour évaluer les besoins en recrutement. En outre, vous ne devez pas hésiter à vous enquérir de leurs besoins en repos. C’est essentiel pour assurer leur bien-être et leur permettre de rester motivés.
Discutez de vos besoins en planification de production et bénéficiez d’une démo du module de GPAO de nos ERP en nous contactant ci-dessous.
