Vous manquez de visibilité sur les compétences de vos équipes ? Vous avez du mal à identifier les écarts entre les compétences existantes et celles dont votre entreprise a réellement besoin ? La cartographie des compétences apporte une réponse concrète en structurant et en valorisant les talents internes.
Bien utilisée, elle devient un levier puissant pour le recrutement, la formation et la gestion des carrières. Mais une cartographie mal construite peut conduire à des décisions inefficaces et freiner la performance de l’entreprise. Comment structurer une cartographie efficace ? Quels pièges éviter ?
Qu’est-ce qu’une cartographie des compétences ?
La cartographie des compétences est un outil stratégique permettant d’identifier, d’analyser et de structurer les compétences présentes au sein d’une entreprise. Elle offre une vision claire des forces et des axes d’amélioration des collaborateurs, facilitant ainsi la prise de décision en matière de gestion des talents en entreprise.
Véritable levier de performance RH, cette cartographie sert à visualiser les compétences disponibles à un instant T, à détecter les écarts entre les ressources existantes et les besoins de l’entreprise, et à anticiper les évolutions des métiers. Elle est souvent utilisée dans le cadre de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) pour optimiser la mobilité interne, le recrutement et la formation.
Une cartographie des compétences peut être organisée par métier, par service, par savoir-faire ou savoir-être. Elle permet ainsi aux managers, responsables RH et responsables formation d’adapter les plans de développement en fonction des besoins réels.
Par exemple, une entreprise industrielle cherchant à intégrer de nouvelles technologies peut s’appuyer sur cette démarche pour identifier si elle dispose en interne d’experts en automatisation ou en intelligence artificielle, ou si elle doit recruter ou former des talents.
A qui s’adresse la cartographie des compétences ?
La cartographie des compétences n’est pas qu’un simple outil RH. Elle concerne plusieurs acteurs clés de l’entreprise, chacun avec des enjeux spécifiques. Que ce soit pour optimiser la gestion des talents, piloter la formation ou favoriser l’évolution professionnelle, cet outil joue un rôle essentiel dans la performance globale de l’organisation.
Mais qui en tire réellement profit ? Managers, RH, collaborateurs… Chacun peut l’exploiter à son niveau pour mieux anticiper les besoins et structurer les parcours professionnels.
La direction des ressources humaines
Les responsables RH jouent un rôle central dans la mise en place et l’exploitation de la cartographie des compétences. Cet outil leur permet de piloter la stratégie RH avec une vision globale et détaillée des talents internes.
Grâce à la cartographie, ils peuvent :
✅ Identifier les compétences disponibles et celles à renforcer
✅ Optimiser la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC / GEPP)
✅ Faciliter la mobilité interne et la gestion des carrières
✅ Élaborer des plans de recrutement et de succession cohérents.
Par exemple, une entreprise souhaitant ouvrir un nouveau marché international pourra utiliser la cartographie pour identifier les collaborateurs maîtrisant des langues étrangères ou ayant une expérience en commerce international.
En structurant les compétences en interne, la DRH gagne en efficacité et en anticipation, rendant l’entreprise plus agile face aux évolutions du marché.
Les responsables de formation
Les responsables formation s’appuient sur la cartographie des compétences pour adapter les parcours d’apprentissage aux besoins réels de l’entreprise et des collaborateurs.
Elle leur permet de :
✅ Identifier les écarts entre compétences actuelles et compétences requises
✅ Définir des plans de formation sur-mesure
✅ Optimiser l’allocation des budgets formation
✅ Suivre l’évolution des compétences post-formation
Par exemple, dans une entreprise en pleine digitalisation RH, la cartographie peut révéler que seulement 40 % des collaborateurs maîtrisent les outils numériques essentiels. Le responsable formation pourra alors mettre en place un programme de montée en compétences ciblé.
En clair, cet outil évite les formations inutiles et garantit un développement efficace des talents, aligné sur les enjeux stratégiques de l’entreprise
Les managers
Pour les managers, la cartographie des compétences est un atout majeur pour constituer et piloter des équipes performantes. Elle leur offre une vue précise des forces et des axes de développement de leurs collaborateurs.
Elle permet de :
✅ Répartir les missions en fonction des compétences de chacun
✅ Identifier les besoins en formation ou en accompagnement
✅ Faciliter l’évolution professionnelle et la mobilité interne
✅ Adapter les équipes aux projets stratégiques de l’entreprise.
Par exemple, un chef de projet sirh souhaitant former une équipe pour un nouveau produit pourra repérer les profils ayant déjà travaillé sur des projets similaires et détecter les compétences complémentaires nécessaires.
Grâce à la cartographie, le manager peut prendre des décisions éclairées et maximiser l’efficacité collective.
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Les collaborateurs
La cartographie des compétences n’est pas seulement un outil pour les RH et les managers. Elle bénéficie également aux collaborateurs, leur offrant une meilleure visibilité sur leurs propres compétences et opportunités d’évolution.
Elle leur permet de :
✅ S’auto-évaluer et identifier leurs axes de progression
✅ Demander des formations adaptées à leurs ambitions
✅ Valoriser leurs compétences auprès des managers et RH
✅ Anticiper leur évolution de carrière
Par exemple, un collaborateur souhaitant évoluer vers un poste de manager pourra identifier les compétences qu’il doit encore acquérir et demander des formations adaptées.
Différences entre la cartographie des compétences et le référentiel de compétences
La cartographie des compétences et le référentiel de compétences sont deux outils clés en gestion des ressources humaines. Bien que complémentaires, ils répondent à des objectifs distincts.
Le référentiel de compétences est une base de référence qui définit les compétences attendues pour chaque poste. Il décrit de manière structurée les savoir-faire, savoir-être et expertises nécessaires, servant ainsi de guide pour le recrutement, l’évaluation et l’évolution professionnelle.
La cartographie des compétences, quant à elle, propose une vision dynamique et actualisée des compétences réellement présentes au sein de l’entreprise. Elle permet d’analyser les forces et les lacunes, d’identifier les écarts avec les besoins et d’orienter les plans de formation ou de mobilité interne.
En bref, le référentiel fixe les standards, tandis que la cartographie mesure la réalité des compétences à un instant donné pour guider la stratégie RH.


Quels sont les objectifs et les enjeux de la cartographie des compétences pour l’entreprise ?
Placer les bonnes personnes aux bons postes est un défi majeur pour toute entreprise. Comment s’assurer qu’un collaborateur dispose des compétences nécessaires à son poste ? Comment anticiper les besoins en formation ou en recrutement ? La cartographie des compétences répond à ces questions en fournissant une vision précise des talents internes et des écarts à combler.
Cet outil permet d’identifier les compétences clés, d’évaluer les forces et faiblesses des équipes, et d’aligner les ressources humaines avec les objectifs stratégiques. Il sert notamment à :
- Mesurer les écarts entre les compétences requises et celles disponibles
- Optimiser la mobilité interne et les parcours de carrière
- Définir des plans de formation adaptés
- Préparer la relève sur les postes clés grâce à des plans de succession
Un référentiel bien structuré aide à éviter des erreurs coûteuses, comme affecter un collaborateur à un poste inadapté à ses aptitudes. En intégrant la cartographie des compétences dans une stratégie globale de Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP), l’entreprise gagne en agilité, en compétitivité et en efficacité opérationnelle.
Cet outil permet d’identifier les compétences clés, d’évaluer les forces et faiblesses des équipes, et d’aligner les ressources humaines avec les objectifs stratégiques. Il sert notamment à :
Les différentes compétences professionnelles
Une cartographie des compétences efficace repose sur une classification claire des compétences. On distingue généralement trois grandes catégories : les compétences techniques (hard skills), les compétences comportementales (soft skills) et les compétences atypiques (mad skills).
Les compétences techniques (Hard skills)
Les hard skills regroupent toutes les compétences techniques et opérationnelles acquises via des formations, des diplômes ou l’expérience professionnelle. Elles sont mesurables et vérifiables, ce qui les rend indispensables pour évaluer l’adéquation d’un collaborateur à un poste donné.
Exemples de hard skills :
- La maîtrise d’un logiciel spécifique (Excel, Photoshop, AutoCAD)
- Les compétences en programmation (Python, Java, SQL)
- La gestion de projet (méthodes Agile, Prince2)
- La comptabilité et la gestion financière
- La rédaction de contenu ou la traduction
Ces compétences sont généralement celles qui apparaissent sur un CV et qui servent de premier critère de sélection lors d’un recrutement. Dans une cartographie des compétences, elles permettent d’identifier les forces techniques des équipes et d’adapter les plans de formation en fonction des besoins stratégiques de l’entreprise.
Les compétences comportementales (Soft skills)
Les soft skills concernent le savoir-être et les capacités interpersonnelles d’un individu. Contrairement aux hard skills, elles ne s’apprennent pas dans un manuel et sont plus difficiles à mesurer. Pourtant, elles jouent un rôle clé dans la performance et la cohésion d’une équipe.
Exemples de soft skills :
- La capacité d’adaptation face au changement
- L’intelligence émotionnelle et l’empathie
- La gestion du stress et des conflits
- La communication et l’écoute active
- Le leadership et la prise de décision
Aujourd’hui, les entreprises recherchent de plus en plus de profils équilibrant hard skills et soft skills. Un excellent technicien qui ne sait pas travailler en équipe peut devenir un frein à la productivité. La cartographie des compétences aide ainsi à repérer les axes d’amélioration et à accompagner les collaborateurs dans leur développement personnel et professionnel.
Les compétences atypiques (Mad skills)
Les mad skills, ou compétences atypiques, désignent les compétences originales et uniques acquises en dehors du cadre professionnel traditionnel. Elles proviennent souvent des loisirs, des passions ou des expériences de vie et peuvent apporter une véritable valeur ajoutée en entreprise.
Exemples de mad skills :
- La pratique d’un sport à haut niveau (discipline, esprit d’équipe)
- La gestion d’un blog ou d’une chaîne YouTube (créativité, communication)
- Une expérience de bénévolat international (adaptabilité, leadership)
- La participation à des compétitions de jeux vidéo (prise de décision rapide, logique)
Longtemps sous-estimées, ces compétences deviennent un facteur différenciant pour les recruteurs, notamment sur des postes demandant de la créativité, de l’innovation ou une forte capacité d’adaptation. Dans une cartographie des compétences, elles peuvent révéler des talents insoupçonnés et enrichir la diversité des profils au sein d’une organisation.
Les étapes pour construire une cartographie des compétences
La mise en place d’une cartographie des compétences repose sur une méthodologie rigoureuse permettant d’identifier les talents existants, de repérer les écarts et d’anticiper les besoins en recrutement ou en formation. Ce processus s’appuie sur plusieurs étapes essentielles, allant de la définition des objectifs à l’exploitation des résultats.
Etape 1 : Définir les objectifs et enjeux stratégiques
Avant de lancer une cartographie des compétences, il est impératif d’en définir précisément les objectifs. Ceux-ci doivent être alignés avec la stratégie de l’entreprise et répondre à des besoins concrets.
L’identification des compétences critiques pour l’organisation est un premier enjeu majeur. Il peut s’agir de compétences techniques clés dans un secteur en tension, ou encore de savoir-faire rares nécessaires à la compétitivité des entreprises. La cartographie permettra d’établir si ces compétences sont déjà présentes en interne, ou s’il faut les renforcer par des formations ou des recrutements.
Autre objectif essentiel : anticiper l’évolution des métiers. Avec la transformation numérique et les mutations économiques, de nombreuses compétences deviennent obsolètes tandis que d’autres émergent. Une cartographie bien conçue permet de mieux orienter la politique RH et d’anticiper ces évolutions.
Enfin, la cartographie des compétences est un levier de mobilité interne. En identifiant les passerelles entre métiers et les profils évolutifs, elle facilite la gestion des carrières et optimise l’adéquation entre les aspirations des collaborateurs et les besoins de l’entreprise.
Il est aussi nécessaire de déterminer le périmètre d’analyse. Doit-on cartographier l’ensemble des postes ou seulement certains métiers stratégiques ? Cette réflexion permet d’adapter l’outil à la taille et aux ambitions de l’organisation.
Etape 2 : Identifier et analyser les compétences existantes
Une fois les objectifs définis, il est essentiel d’établir un état des lieux précis des compétences déjà présentes dans les entreprises. Cette étape repose sur plusieurs méthodes d’évaluation complémentaires permettant d’obtenir une vision objective des talents internes.
Les entretiens individuels sont une première source d’information précieuse. Ils permettent aux collaborateurs d’exprimer leur perception de leurs compétences, de leurs envies d’évolution et des difficultés qu’ils rencontrent dans leur poste. Cette approche qualitative est essentielle pour comprendre la réalité du travail au-delà des simples fiches de poste.
L’évaluation managériale apporte une autre dimension en confrontant la perception des collaborateurs à celle de leurs responsables. Les managers, de par leur proximité avec les équipes, sont bien placés pour identifier les forces et les lacunes de leurs collaborateurs.
Des tests de compétences ou auto-évaluations peuvent également être mis en place pour objectiver les niveaux de maîtrise. Ils peuvent prendre la forme de mises en situation, de questionnaires ou de certifications internes.
Enfin, il est essentiel d’analyser les écarts entre les compétences actuelles et celles requises pour atteindre les objectifs de l’entreprise. Cela permet d’identifier les besoins en formation, les ajustements organisationnels nécessaires et les recrutements à prévoir.


Etape 3 : Construire un référentiel de compétences structuré
Le référentiel de compétences est la base méthodologique sur laquelle repose la cartographie. Il s’agit d’un document recensant les compétences attendues pour chaque métier et établissant un cadre d’évaluation clair.
Un référentiel efficace doit être structuré et détaillé. Il inclut :
- Les compétences techniques, propres à chaque fonction (exemple : programmation pour un développeur, gestion budgétaire pour un responsable financier).
- Les compétences comportementales, qui jouent un rôle clé dans l’efficacité collective (exemple : leadership, capacité d’adaptation, esprit critique).
- Les niveaux de maîtrise, définis selon une échelle objective (exemple : débutant, intermédiaire, expert).
Sa construction ne doit pas être réalisée en silo. Il est recommandé d’impliquer plusieurs parties prenantes : responsables RH, managers, experts métiers et collaborateurs. Cette démarche collaborative permet de garantir la pertinence du référentiel et de l’adapter aux réalités du terrain.
Un bon référentiel sert également de base d’évaluation et de développement. Il aide à structurer les entretiens professionnels, à identifier les parcours de formation et à faciliter les mobilités internes.
Etape 4 : Mettre en place des outils de cartographie et d’évaluation
La mise en œuvre de la cartographie des compétences repose sur le choix des outils permettant d’analyser et de visualiser les données recueillies. Plusieurs solutions existent, en fonction de la taille de l’entreprise et du niveau de sophistication recherché.
Les tableurs (Excel, Google Sheets) offrent une approche simple et personnalisable, mais deviennent rapidement limités lorsqu’il s’agit d’exploiter des volumes de données importants.
Les logiciels spécialisés en gestion des compétences (SIRH, outils de talent management) permettent d’automatiser la collecte et le traitement des données. Ils intègrent souvent des fonctionnalités avancées comme des analyses prédictives ou des recommandations de formation.
Les cartes de compétences visuelles sont également des outils efficaces pour représenter graphiquement les écarts de compétences au sein d’une équipe ou d’un département. Elles facilitent la prise de décision et l’adaptation des plans de formation.
Il est crucial d’opter pour un outil évolutif et dynamique, qui puisse être mis à jour régulièrement en fonction des changements organisationnels et des nouvelles compétences acquises. Une cartographie figée perd rapidement son intérêt et ne permet pas un pilotage efficace des ressources humaines.
Etape 5 : Exploiter les résultats et ajuster les stratégies RH
Une cartographie des compétences n’a de valeur que si elle est exploitée de manière proactive pour orienter les décisions stratégiques en matière de gestion des talents.
Elle permet d’ajuster les plans de formation en fonction des écarts constatés. Plutôt que d’appliquer un programme standardisé, l’entreprise peut proposer des formations ciblées, adaptées aux besoins réels de ses collaborateurs.
Elle facilite également la gestion des mobilités internes. En identifiant les collaborateurs ayant des compétences transférables, il devient plus simple d’anticiper les évolutions de carrière et d’optimiser la gestion des effectifs sans recourir systématiquement au recrutement externe.
Enfin, la cartographie joue un rôle clé dans les plans de succession. En identifiant en amont les profils à potentiel, l’entreprise peut préparer leur montée en compétence et sécuriser les postes stratégiques.
Pour garantir son efficacité, cet outil doit être mis à jour régulièrement et intégré aux processus RH existants, afin d’accompagner la transformation de l’entreprise et d’optimiser la gestion des talents sur le long terme.
Les erreurs à éviter lors de la mise en place de la cartographie des compétences
Une cartographie des compétences bien conçue est un levier puissant pour la gestion des talents et l’optimisation des ressources internes. Pourtant, certaines erreurs courantes peuvent compromettre son efficacité et limiter son impact sur la stratégie RH. Voici les principales à éviter.


Ne pas associer les collaborateurs au processus
Imposer une cartographie des compétences sans impliquer les employés est une erreur fréquente. Les collaborateurs sont les premiers concernés et possèdent une vision précise de leurs propres compétences et de la réalité de leur travail. Ne pas les inclure dans le processus risque de fausser les évaluations et de générer une incompréhension ou un rejet de l’outil.
L’implication des collaborateurs passe par des auto-évaluations, des entretiens individuels et des retours réguliers avec les managers. Cette approche garantit une vision plus fidèle des compétences disponibles et facilite l’adhésion au projet. En intégrant les émployés dès la phase de construction, l’entreprise maximise la pertinence des données collectées et encourage une appropriation naturelle de la cartographie. Cela permet également de renforcer l’engagement et la motivation en valorisant les expertises de chacun.
Ne pas actualiser régulièrement les données
Une cartographie des compétences figée devient rapidement obsolète. Les compétences des collaborateurs évoluent constamment avec les projets menés, les formations suivies ou les changements de poste. Une cartographie qui n’est pas mise à jour ne reflète plus la réalité et peut fausser les décisions RH.
Pour éviter cela, il est essentiel d’instaurer une mise à jour régulière, par exemple lors des entretiens annuels, des bilans de compétences ou à la suite d’une formation. Certains outils RH comme Cegid HR permettent d’automatiser ce suivi et d’avoir une vision en temps réel des évolutions des compétences internes. Une mise à jour continue garantit que la cartographie reste un outil stratégique et opérationnel pour le pilotage des talents et la gestion des carrières.
Ne pas aligner la cartographie avec les objectifs stratégiques de l’entreprise
Une cartographie des compétences réalisée sans tenir compte des enjeux stratégiques de l’entreprise perd en efficacité. Si elle se limite à un simple inventaire des compétences existantes, sans lien avec les besoins futurs, elle devient une base de données statique, peu exploitée par les RH et les managers.
L’enjeu est donc de relier la cartographie aux priorités business. Il faut identifier les compétences clés pour les prochaines années, anticiper les mutations du marché et adapter les plans de formation en conséquence. Par exemple, une entreprise en transformation numérique doit analyser si ses équipes possèdent les compétences en cybersécurité, en data science ou en intelligence artificielle et prévoir des actions ciblées pour combler les écarts. Une cartographie alignée avec la stratégie permet d’orienter les recrutements, la formation et la mobilité interne de manière proactive.
Ne pas adapter l’analyse aux spécificités individuelles
Chaque collaborateur possède un parcours unique et une évolution qui lui est propre. Une erreur courante est de vouloir standardiser les compétences sans prendre en compte les différences individuelles. Or, deux employés occupant un même poste peuvent exceller dans des domaines distincts : l’un peut être un excellent gestionnaire de projet tandis que l’autre aura une expertise technique pointue.
Une cartographie pertinente doit valoriser ces spécificités pour mieux orienter la gestion des talents. Il est important de permettre à chaque collaborateur de s’exprimer sur ses points forts et ses axes d’amélioration à travers des auto-évaluations et des entretiens personnalisés. En intégrant une dimension individuelle, l’entreprise peut adapter ses plans de formation, proposer des parcours de mobilité interne pertinents et maximiser le potentiel de chaque salarié.